INTERVIEW des SUPERETS | L'après-Trans

Une semaine après les Transmusicales, avec Camille nous avons rencontré les Superets Sound System dans un petit bar. Nous avons réalisé cette interview comme un bilan des Trans et puis c'est sympa aussi de se poser après avoir couru sous la pluie pour trouver le-dit bar. C'est en compagnie de deux des membres du groupe que nous avons passé ce moment : Hugo (l'homme machine) et Romain (bassiste). En voici quelques extraits :


Quelle est votre expérience avec les Transmusicales en tant que groupe ?
Romain : En tant que groupe, c’est notre meilleur concert de tout les temps. C’était dans un hall blindé, samedi soir l'année dernière à minuit dans le hall 3. C’est une expérience dingue parce que tu as 4000 personnes qui dansent sur ce que tu fais alors que tu n’as jamais fait de scène comme ça. Et tu te retrouves à bosser comme un malade pendant 3 mois pour juste trois quarts d’heure de kiff total et on n’est pas redescendu encore.
Hugo : C’est vrai que nous les mois d’avant les concerts qu’on avait fait à Rennes même en général, c’est vrai qu’on avait joué dans des salles, des clubs des trucs comme ça mais ce n’était jamais vraiment blindé. C’étaient des premières parties, c’étaient nous, on kiffait jouer mais c’était jamais la folie quoi. Donc là ce concert aux Trans on l’a vu, on s’est dit ''bon bah c’est cool ok, on joue samedi soir à minuit, c’est un symbole donc voilà on ne va pas se leurrer il n’y aura pas beaucoup de personnes, ce sera peut-être à moitié plein si on a de la chance.'' On se disait ça mais on avait quand même les chocottes.
On monte sur scène, c’est le noir total, et là en fait l’intro commence, trente secondes où il y a une voix qui parle avec un arpégiateur derrière, toujours dans le noir juste une lumière violette qui traine mais qui ne montre rien. Et sur le premier accord de synthé, notre ingé de light allume toutes les lumières qui sont derrière nous et là on voit le hall qui était déjà au deux tiers plein, il y avait déjà 2500-3000 personnes qui étaient déjà trop chaudes. On était : « Alors Ok tout va bien se passer… ». Du coup je suis un peu tremblotant sur le premier truc parce que je commence tout seul et je n’ai pas tellement de repère rythmique donc je me dis « Ok ça va bien se passer on va y arriver ». Et d’ici jusqu’à la moitié du concert, on voyait les gens qui arrivaient par les portes mais en masse vraiment, c’était un robinet. Et à la moitié du concert c’était blindé, ils ont pensé à fermer les portes parce que c’était blindé. Et à la fin on voyait les gens qui slamaient, il y avait un énorme pogo, il y en avait qui se foutaient des droites, qui se battaient. C’était trop trop bien !

Est-ce que vous avez bénéficié de l’accompagnement des Transmusicales ?
Hugo : Ouais, l’an dernier du coup. On a chopé ça mi-2013 et ça nous a accompagné jusqu’à mi-2014. Mais avant qu’on puisse faire ce concert aux Trans, on avait déjà des contacts avec l’ATM depuis 3 ans à peu près maintenant. Depuis qu'on a commencé le groupe, en fait au début on a fait ça vraiment parce qu'on était des potes on en avait rien à foutre, on voulait se marrer, faire de la musique, on faisait du rock c'était cool. Puis on répétait au Jardin Moderne et le patron du Jardin Moderne il passe nous voir à une répète et il nous dit : "Ouais les gars, vous avez un truc, en passant devant le studio j'ai entendu, y'a un truc les gars franchement. Dans 6 mois je vous fais jouer au Jardin Moderne, dans 6 mois il faut que vous ayez un set d'une demi-heure. Vous voulez le faire ou pas ?" et on a dit Ok. Et à partir de là il nous a encouragé vraiment, il nous a dit ''envoyez des trucs à plein de monde, des partenaires, allez-y.'' Et du coup ça fait 3 ans, le premier qu'on a envoyé à l'ATM avec nos tout premiers morceaux, leur dire juste : "Voilà on a ça, on a commencé il y a 6 mois, on a pas de prétention, mais juste avoir votre avis parce que les votres sont très bons." Et puis les Trans sont quand même un très bon festival donc on voulait juste leur avis. Enfin, ça a duré deux ans et puis on a fait quelques résidences là-bas, on a été un peu aiguillé jusqu'à ce qu'on ait le Graal. Ça y est les gars, on le fait quoi (les Trans). 

Romain : Et puis il y a surtout Jean-Louis, le patron des Trans qui en fait dès l'été 2012, il s'était déjà intéressé au projet. Et il nous a offert une première résidence à l'UBU alors qu'on avait jamais rien fait. Et c'est Jean-Louis dès le départ qui nous a fait confiance, en fait il nous a donné plein de conseils. Il nous a offert deux filages. Et les debriefs de Jean-Louis Brossard, tu te les prends bien. 

Hugo : Il est très honnête quoi.

Romain : C'est une façon de dire que tu t'en prends plein la gueule pendant une demie-heure et derrière tu rebosses, tu rebosses. En fait, il nous a suivi tout le long et au final il a estimé qu'on avait les épaules pour faire ça. Alors que nous même on s'en croyait pas capable et du coup on a fait ça grâce à lui. Et on lui sera éternellement reconnaissants. 

Avez-vous un rituel avant vos concerts ?
Hugo : Alors j'en ai plusieurs. Je suis un peu bout-en-train donc ouais j'ai un peu un petit geste, mais je vais pas le refaire parce que je suis superstitieux. Mais pour m'échauffer à la fois la voix et les doigts, j'imite le phoque. Alors je te laisse imaginer comment on peut imiter un phoque. 
J'ai fait du rugby donc avant les concerts je me chauffe comme un match de sport, donc je gueule, coup d'épaule avec Romain, je mets des coups de boule dans les murs mais je me chauffe quoi. Je me chauffe comme pour avant une baston. 

Romain : Sinon il y a François qui est étalé par terre et qui est en train de faire des exercices de respiration. Léo, il ne fait rien et moi je fume des clopes. 

Hugo : Après, il y a toujours les échauffements classiques mais il y a un rituel qu'on a tous c'est que avant de monter sur scène on se prend un petit shooter de Jack Daniel's et puis on se fait un petit cri de guerre à la Fort Boyard. 

La dernière question je vous laisse l'écouter : 

Y a-t-il des groupes qui vous on particulièrement marqué cette année ?

Unknown

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Instagram